Hypnose et anxiété

Les deux visages de l’anxiété : normale ou pathologique

L’anxiété possède deux aspects distincts :

• Un aspect normal, qui fait partie intégrante de nos mécanismes d’adaptation.

• Un aspect pathologique, plus flou, désorganisant et souvent envahissant.

L’anxiété normale : une émotion utile

On parle d’anxiété normale lorsqu’elle est bien tolérée, contrôlable, et non envahissante dans la vie quotidienne. Elle ne provoque ni souffrance excessive, ni trouble mental, comme une dépression ou un comportement anormal.

Nous avons tous connu des situations génératrices d’anxiété normale :

• La peur avant un examen,

• L’inquiétude pour la santé d’un proche,

• Le stress face à un accident ou une situation d’urgence.

Dans ce cadre, l’anxiété est une émotion utile, une réaction psychologique naturelle au stress. Elle nous pousse à agir, à être plus vigilants, à mobiliser notre attention dans des contextes nouveaux, complexes ou menaçants.

L’anxiété pathologique : quand l’émotion devient un trouble

L’anxiété devient anormale ou pathologique lorsqu’elle :

• Survient sans raison identifiable,

• Devient un état permanent et persistant,

• Perturbe les comportements en menant à des évitements ou à des rituels répétitifs,

• Est vécue comme une souffrance psychique intense,

• S’associe à des attaques de panique,

• Se complique de dépression ou de dépendances (aux médicaments, à l’alcool, etc.).

Pourquoi cette distinction est essentielle ?

Reconnaître la frontière entre anxiété normale et pathologique est fondamental pour mettre en place une prise en charge adaptée. Alors que l’anxiété normale peut se réguler naturellement, l’anxiété pathologique nécessite souvent un accompagnement thérapeutique (psychothérapie, hypnothérapie, ou traitement médicamenteux).

L’hypnose peut être utilisée comme une thérapie de soutien, visant d’abord la relaxation profonde, pour un meilleur contrôle de l’anxiété. Elle s’avère également très efficace pour anticiper et réguler les émotions liées à un événement anxiogène, ou encore comme outil d’intégration d’un vécu traumatique.

Une induction douce pour un apaisement en toute sécurité

Dans le cadre des troubles anxieux, une induction lente – par exemple, la fixation d’un point dessiné sur la main – est souvent la plus adaptée. Cette technique permet au thérapeute :

• De réconforter le patient en soulignant qu’il reste pleinement conscient tout au long de la séance,

• De lui rappeler qu’il garde le contrôle de ce qui se passe,

• De le rassurer sur le cadre sécurisant de la consultation,

• Et de l’aider à se détendre profondément et sans crainte.

Cette méthode est particulièrement utile pour les personnes en état de vigilance constante, marquées par une nervosité excessive ou des réactions de sursaut exagérées.

Une approche basée sur l’acceptation, pas le rejet

Lors de nos séances, en cabinet ou à distance, je vous accompagne vers l’acceptation de votre anxiété, non pas comme une faiblesse, mais comme une émotion naturelle faisant pleinement partie de votre palette émotionnelle.

Contrairement à l’approche qui vise à rejeter l’anxiété, je vous guide vers une compréhension profonde de cette émotion. Mon expérience m’a montré que lorsqu’on accepte pleinement l’anxiété, un lâcher-prise authentique peut s’opérer presque instantanément.
Tant que vous restez dans une forme de résistance ou de lutte contre ce que vous ressentez, le mal-être persiste. L’énergie dépensée à fuir l’anxiété l’amplifie.

Transformer l’anxiété en force

En écoutant le message que votre corps cherche à vous transmettre, vous pouvez progressivement transformer vos troubles anxieux en une force motrice dans votre vie. C’est dans ce sens que je construis et conduis mes séances : non pas pour supprimer une partie de vous, mais pour vous réconcilier avec elle, et vous en libérer durablement.